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Le CDI, lieux et non lieux d'apprentissages : espaces physique, virtuel et/ou symbolique  

Nul ne saurait nier l’impact d’Internet et des nouvelles technologies sur nos élèves. Nombre d’études, d’ordre sociologique, psychologique, et éducative attestent aujourd’hui du nouveau style cognitif des enfants et des adolescents.
Au cœur du CDI, c’est au quotidien que les professeurs-documentalistes mesurent à quel point le rapport au savoir, la manière de travailler des élèves et leurs capacités de concentration ont changé.
Face à une information dématérialisée, libérée des contraintes physiques du papier et disponible partout à  n’importe quel moment, nos technologies intellectuelles se  seraient progressivement modifiées. De la même manière, la palette des sensations et des perceptions, la manière d’appréhender le temps, la durée et l’attente ne sont certainement plus exactement les mêmes.
 
Dans cette nouvelle configuration, on peut légitimement soulever la crainte de la disparition des CDI en tant qu’espaces physiques. Si les documents imprimés ont tendance à être délaissés au profit des ressources numériques et si Internet est consultable de la plupart des postes d’un établissement scolaire, qu’est-ce qui justifie, au fond, la persistance d’un  espace physique dédié à l’information, à la recherche et à la lecture? À l’heure du tout numérique et du flux informationnel, de la confusion entre domaines publics et domaines privés, entre temps de travail et temps de repos, quelle est la fonction d’un espace matériellement délimité, organisé et structuré? Par ailleurs, en quoi la multiplication des espaces modifie-t-elle les pratiques professionnelles documentaires et les apprentissages?
 
Telles sont les questions que les professeurs-documentalistes stagiaires ont souhaité soulever à l’occasion de cette rencontre.